CONCEPT DE MOBILITÉ À BELVAL
Dans le cadre du Plan National de Mobilité 2035 (PNM2035), le quartier de Belval se prépare à l’arrivée du tram rapide, du Corridor à Haut Niveau de Service (CHNS) et à l’intégration de pistes cyclables.
Cette évolution a nécessité une adaptation du concept de mobilité.
La future offre de transport en commun et de mobilité douce, combinée à une meilleure mixité des fonctions favorisant le principe des chemins courts, propose de rééquilibrer la présence du trafic individuel motorisé par rapport aux modes de transport écologiques. Le changement de comportement en matière de mobilité s’accompagne d’un aménagement de l’espace public plus convivial, qui répond mieux aux exigences du développement durable et qui est à la fois vivable, viable et équitable.
Ces objectifs sont en cohérence avec la politique nationale, qui suit les stratégies luxembourgeoises suivantes :
La stratégie en matière de mobilité qui promeut les modes de transport durable (transport en commun, mobilité active).
Le programme directeur d'aménagement du territoire (PDAT) qui tend vers une nouvelle culture de la planification urbaine en vue d'atteindre le neutralité carbone du territoire.
(voir la consultation urbano-architecturale et paysagère de 2021 visant à rassembler des propositions stratégiques d’aménagement du territoire pour le Grand-Duché de Luxembourg et son espace transfrontalier face au défi du changement climatique et de la perte de biodiversité).
Il est évident que ces objectifs ne peuvent être atteints qu’avec des idées innovantes à développer avec les structures d’organisation existantes et un large consensus entre tous les acteurs concernés (État, communes, AGORA, Fonds Belval, etc.), où chaque acteur est convaincu du concept retenu. Un concept global, cohérent, évolutif et intégratif basé sur des mesures concrètes doit être mis en place de manière progressive.
Ce changement de paradigme s’accompagne de nombreux défis. D’une part, le monitoring de la mobilité réalisé en 2017 par Schroeder & Associés pour le site de Belval a montré que les objectifs de « partage modal » fixés dans le temps avec un ratio de 75/25 (trafic motorisé/mobilité active) pour l’ensemble des déplacements et un ratio de 40/60 (TC/TIM) pour le trafic motorisé (TC = Transport en commun, TIM = Trafic individuel motorisé) n’étaient atteints qu’à moitié à cette date. Avec le temps, une surabondance de places de stationnement pour voitures, combinée à une offre de TC/MA perçue par les usagers comme moins attractive et une programmation déséquilibrée au niveau de la mixité des fonctions, ont été identifiées comme les principales causes de cette situation.
Alors que le monitoring de la mobilité de 2017 a montré un retard considérable par rapport aux objectifs fixés (pour rappel, le trafic interne n’a pas été pris en compte à l’époque), les pistes développées dans le cadre du Plan National de Mobilité 2035 (PNM2035) vont encore plus loin afin d’éviter un « infarctus de la mobilité » qui risque de se produire au Luxembourg dans les années à venir en raison d’une augmentation prévue de 40% des déplacements d’ici 2035.
Un rééquilibrage des phénomènes précédemment cités a nécessité la mise en place d’une vision multimodale en matière de mobilité, plus durable, pour l’ensemble du site ainsi que pour ses alentours.
De tout ce qui précède, on peut conclure que d’une part, les défis en matière de mobilité sont énormes pour le site de Belval, mais que d’autre part, la marge de manœuvre pour rééquilibrer la situation est assez limitée étant donné que la majeure partie du site est déjà aménagée, autorisée ou planifiée.
Un rééquilibrage des phénomènes précédemment cités a nécessité la mise en place d’une vision multimodale en matière de mobilité, plus durable, pour l’ensemble du site ainsi que pour ses alentours.
Cette vision est fondée, par exemple, sur une mise à jour concrète des concepts établis au fil du temps pour les différents modes de transport.
L’actualisation de l’étude de mobilité a conduit à une révision globale de la géométrie des infrastructures à long terme, en accord avec un nouveau plan directeur de la mobilité.
Une nouvelle stratégie a également été formulée afin d’optimiser le dimensionnement de l’offre de stationnement prévue pour le futur quartier, maximisant ainsi la surface de l’espace public dédiée à d’autres usages, tels que les mobilités actives. Cette stratégie s’appuie sur les besoins effectifs actuels et projetés des différents usagers (résidents, étudiants, enseignants, salariés, etc.).
De nouveaux ratios de stationnement ont ainsi pu être proposés en actionnant les leviers suivants :
- Optimisation de l’offre de stationnement prévue en exploitant les possibilités de mutualisation avec des stationnements existants ou projetés (évaluation de la diversité des besoins entre les différents usagers),
- Réduction du besoin en stationnement lié au report modal à encourager sur les offres de transport alternatives actuelles et projetées (vélo, tram).
BELVAL SE RÉINVENTE : VERS UNE NOUVELLE ÈRE DE MOBILITÉ URBAINE
Belval, autrefois symbole de l’industrie lourde, est aujourd’hui à l’avant-garde de la mobilité urbaine durable. À travers un ambitieux projet de transformation, ce quartier se positionne comme un modèle de développement où cohabitation, innovation et durabilité dessinent l’avenir du déplacement urbain.
Afin de mieux saisir les perceptions des habitants et usagers, AGORA a lancé une enquête approfondie sur les réseaux sociaux. Cette initiative a permis de collecter des avis variés sur les enjeux de l’amélioration de la mobilité à Belval. Une soirée d’échange concluant cette campagne a rassemblé les dirigeants d’AGORA, les bourgmestres des communes concernées, les nombreux autres acteurs du projet ainsi qu’un public engagé, afin d’explorer ensemble les perspectives de la mobilité à Belval dans un esprit de participation citoyenne.